Ah la Sierra Maestra y Comandancia de la Plata ! Cette chaîne de montagnes est sublime mais avant de vous parler d’elle plus en détail, il faut que je vous raconte comment on a atterri là! Oui parce que ça a été la grosse galère voyez-vous… oui, je sais, j’ai connu pire en Inde mais de tout notre voyage à Cuba on s’est demandé ce jour-là si on n’avait pas m****!

Je reviens sur les faits. Nous sommes partis très tôt le matin avant l’aurore et nous avons pris le bus à Camaguey pour Bayamo. Bayamo est la ville (avec une gare routière) la plus proche du très petit village de Santo Domingo. Ce dernier est nichée au cœur d’une des vallées du Parc National de Turquino dans la Sierra Maestra, lieu prévu de notre randonnée. Arrivés à Bayamo, il n’y a aucun bus pour Santo Domingo. Le chemin après plus d’une heure de route devient compliqué pour les véhicules avec ses nombreuses montées et descentes. Aussi il vaut mieux rouler avec des véhicules pouvant affronter ce genre de routes. Dans le Lonely Planet, tout ceci était bien précisé sauf que dans la réalité c’est plus compliqué que cela.

A la gare routière, nous avons été pris d’assaut encore une fois par de nombreux taxis et intermédiaires. Habituellement, notre maison d’hôtes nous envoyait quelqu’un nous chercher donc nous refusions poliment toutes les propositions. Sauf que là, nous étions de passage et avions besoin d’un véhicule pour nous ramener à Santo Domingo. Dans la lancée des échanges avec les chauffeurs, nous étions partis dans l’idée de ne prendre qu’un véhicule et moderne cette fois pour cette route. Il est possible de négocier deux véhicules, un deuxième qui nous prendrait en relais sur le chemin lorsque celle-ci devient compliquée. Eh ben je ne sais plus comment nous avons fait, mais nous avons négocée avec un intermédiaire qui nous a mis dans une jolie et ancienne voiture américaine dont le propriétaire n’avait jamais fait la route en question. L’intermédiaire nous avait assuré qu’une autre voiture nous prendrait en charge sur le chemin. Eh bien, foutaises, nous sommes arrivés au point où la route devenait compliquée et là personne. Notre chauffeur, chirurgien anesthésiste de son vrai métier était de garde, mais avait tout de même accepté cette course et n’ a pas arrêté de s’inquiéter pour ce qu’il faisait subir à sa voiture tout le long du chemin, rien que ça ! Arrivés à ce point de relais, nous avons attendu des heures et avons bien cru qu’on ne trouverait pas le moyen de gagner Santo Domingo. Après trois heures d’attente, de déshydratation et de famines (oui on avait les crocs), un local près de là où nous attendions, a réussi à convaincre un chauffeur de descendre de la montagne pour venir nous chercher, OUF, quel soulagement!

Nous sommes donc arrivés plus tard dans ce minuscule village de Santo Domingo et avons rencontré rapidement un guide du Parc National de Turquino pour organiser la randonnée du lendemain. A Santo Domingo, il n’y a qu’un hôtel pour dormir. Le personnel est un peu à la ramasse mais le lieu est super mignon avec ses petits chalets, on se croyait vraiment à la montagne, il ne manquait plus que la neige, lol.

Le lendemain, nous nous sommes levés très tôt pour la randonnée et pour éviter les grosses chaleurs. Il y a deux randonnées possibles au Parc, l’une vous mène au sommet du Pic de Turquino et dure sur deux journées. Chris aurait voulu la faire mais par manque de temps, nous avions du faire l’impasse sur elle et choisir celle qui nous mène à la Comandancia de la Plata, lieu historique où Fidel mena sa rebellion depuis les montagnes. La visite de ce quartier général, si important pour les Cubains, nous a permis de comprendre mieux l’histoire de Cuba et comment les rebelles s’étaient organisés dans un coin aussi paumé de Cuba. Avec cette visite et cette randonnée, nous avons pu rajouter un morceau au puzzle de l’énigme Cuba. Je vous le recommande vivement si vous êtes intéressés par l’histoire; en même temps quand on en rencontre les Cubains c’est un  peu obligé de s’y pencher…

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★ Photos : Chris’n’Hem’s★

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